On s'en est bien sorti cette année, à la pentecôte de Vic Fezensac. Troiz! Après les Nymphoniks et une autre que je sais plus très bien. Première journée, vendredi: on arrive devant des Mous déchainés, des Vilains Chicots déterminés, des Testament Vollstrecker survoltés...et nous? bah ouai, et nous? Notre naiveté naturelle ne nous avait pas préparé à tant d'énergie. "On est à Vic mon vieu, que la guerre commence!" La guerre? ils veulent qu'on se batte, ah! bon bah on va essayer alors. Et là c'est l'erreur: "on va essayer", ça ne veut rien dire, les fines pôlettes ne sont pas des combattants et ça s'est entendu ce vendredi midi devant un parterre d' Ardécos hargneux, belliqueux. Et on a joué comme ça toute la journée, à coup de "regarde moi comme je suis le plus gros" et de "viens là que je t'en mette plein les oreille". Une catastrophe. Les Fines pôlettes n'ont pas le niveau pour rivaliseravec 20 Mous. Pas assez nerveux pour envoyer la purée, pas assez endurants pour finir un set avec un morceau excité et pas assez doués pour faire tourner un rythme ad lib. Mais putain! on est de la merde alors?! Aux vues des 2 prestations qu'on a fait ce vendredi: oui. Face à ça, soit on se morfond (ce qu'ont fait certains), soit on gueule (ce qu'ont fait certains autres), soit on réflechit à comment solucionner le problème (ce qu'ont fait les derniers). Après moultes prises de tête mouvementées, désabusées et parfois désenchantées, la solution nous est apparue: "Les fines Pôlettes feront ce qu'ils ont toujours su faire: du fines pôlettes!" Fini la compétition avec toutes les autres fanfares, rien à foutre, nous, on fait ce qu'on aime et surtout on se marre à le faire. Sinon c'est pas la peine de continuer. Du coup, le samedi on s'est bien marrés, très bien même: on a joué sans esbrouffe, sans forcer, avec des nuances et tout le genre de chose qui font qu'on joue mieux que quand on joue mal. Mais c'est surtout le dimanche qu'on s'est vraiment découverts. Le matin (vers 12h du mat'), on était tous en train de digérer notre petit dejeuner, pris 5 minutes plus tôt, on était comme tout le monde encore dans l'alcool et le boucan de la veille, et on s'est dit: "si on faisait de la musique d'assenceur?" on s'est mis à jouer notre valse à 5 sans batterie, on a joué pour nous, on a joué pour se faire un petit break. A la fin du premier morceau, les applaudissements nous a surpris. On était dans une bulle et on a vite compris que c'était ça qui nous avait plu, au autres aussi. Du coup, on est tout de suite retourné dans notre bulle et on a enchainé tous nos morceaux les plus calmes, les moins évidents aussi et on s'est marrés. Après ça, on n'a plus rejoué qu'en mini formation et Vic s'est terminé par l'annonce du prix de la différence pour Les FINES PÔLETTES.